La relève du Ball-Trap, Ep.2 : Clément IGUINEZ
Clément IGUINEZ est un jeune tireur qui ne pratique le Ball-Trap que depuis 2018. À l’image d’un Nicolas TRANCHANT, il incarne cette nouvelle génération de tireurs qui, nous leur souhaitons, succéderont, en France comme à l’internationale, à des champions tels que Charles BARDOU ou George DIGWEED.
Frank TISON : Clément IGUINEZ, quel âge avez-vous, et que faîtes-vous dans la vie ?
Clément IGUINEZ : J’ai eu 24 ans en avril dernier. J’exerce le métier de poseur de sol, et applicateur de peinture.
FT : Où vivez-vous, et quel est votre club de Ball-Trap ?
CI : Je vis à Chalabre, un petit village de l’Aude dans l’arrière-pays de Narbonne. Mon club de tir actuel est le Nîmes Shooting Club.
FT : À quel âge avez-vous commencé à tirer, et pour quelles raisons ?
CI : C’est la passion de la chasse qui m’a amené au tir. Je suis issu d’une famille de chasseurs de bécasses au chien d’arrêt. Nous avons deux setters anglais, Héla une chienne, et Nuggets, un mâle. Tout petit, je tirais à la 4,5 mm. Un peu plus tard, à 12 ans, mon père m’a offert un fusil juxtaposé de calibre .410. J’ai découvert le Ball-Trap à seulement 20 ans, lors d’une kermesse à côté de chez moi. C’était un « ballot de paille » classique que l’on pratique un peu partout dans les campagnes françaises. Ce sport d’adresse m’a beaucoup plu. Du coup, je me suis ensuite rendu au Club de Limoux pour le pratiquer dans de bonnes conditions. Ce club est équipé d’un Skeet, d’un Compak Sporting, d’une Fosse Universelle et deux Parcours de Chasse.
FT : Pourquoi le tir au Parcours de Chasse ?
CI : J’ai tout de suite éprouvé une passion pour le Parcours de Chasse. J’aime la variété de ce tir, les angles infinis des trajectoires, la diversité des situations et des biotopes. Lorsque les parcours sont bien tracés, comme c’était le cas récemment à l’Euro Shooting Cash, je trouve que c’est un sport d’adresse magnifique !
FT : Compak ou Parcours de Chasse, quelle discipline préférez-vous ?
CI : J’aime les deux, mais je dois reconnaitre que le Compak Sporting est plus abordable. Les scores sont plus élevés. Techniquement, cette discipline est plus facile, même si elle exige un mental à toute épreuve pour obtenir un résultat élevé au classement. Au Compak Sporting, il ne faut pas manquer, alors qu’au Parcours de Chasse il faut tenter de casser ! C’est toute la différence. Je pense qu’il vaut mieux commencer par le Compak, et évoluer vers le Parcours.
FT : Quels sont vos titres majeurs ?
CI : Cela ne fait que 4 ans que je tire, je n’ai donc pas encore beaucoup de titres, mais je m’attelle à la tâche ! Mon meilleur résultat est celui de Champion de France de Compak Sporting en série 2. Sinon j’ai remporté quelques compétitions majeures dans ma série, notamment au Clay Shooting de Sains-Lès-Marquion dans le Pas-de-Calais.
FT : Combien de cartouches brûlez-vous par an ?
CI : La première année, j’ai commencé par brûler environ 5 à 6000 cartouches. Aujourd’hui, j’en tire 15 à 16.000, car je me déplace beaucoup en France pour participer aux diverses compétitions.
FT : Avez-vous un modèle ?
CI : Charles BARDOU a toujours été sympathique avec moi, et je le considère comme mon modèle. Il n’a jamais été avare de conseils, de façon à me faire progresser. C’est un tireur fantastique qui a obtenu de nombreux résultats. J’aimerais avoir son niveau, et je vais tout faire pour y arriver !
FT : Avec quel fusil tirez-vous ?
CI : J’ai commencé à tirer avec des Browning. Le premier était un BROWNING B725 en canons de 76 cm, puis j’ai eu un BROWNING B525 Ultra XS en canons de 81 cm. Je viens de changer pour un PERAZZI MX8, canons de 81 cm chokés 6/10 et 6/10. J’en suis très content. J’ai beaucoup progressé avec cette arme depuis qu’Alain GENDREAU, le responsable de PERAZZI France, m’a aidé à le configurer sur mesure.
FT : Et en ce qui concerne les cartouches ?
CI : Je tire des BACHIERI & PELLAGRI National en plomb n°8, et des B&P Sporting HV en plomb n°7 pour les plateaux plus éloignés.
FT : Quels sont vos objectifs pour l’avenir ?
CI : J’aimerais, pour 2022, entrer au Club France* de Compak Sporting. Le Club France de Parcours de Chasse n’est pas encore à ma portée. Ce sera pour plus tard je l’espère. Cette année, j’ai toutefois pour objectif de remporter le titre de Champion de France de Parcours de Chasse, mais en première série cette fois. Ce serait super !
FT : Prenez-vous le temps de chasser ?
CI : Oui bien sûr ! Comme je vous l’ai déjà dit, je chasse avec mon père la bécasse au chien d’arrêt, avec nos deux setters anglais. C’est une véritable passion. Nous avons également pas mal de grand gibier dans l’Aude, et je participe régulièrement aux battues de sangliers dans les Corbières.
* Le Club France est un titre qui honore chaque année les meilleurs tireurs de chaque discipline. Toutes catégories confondues, cela représente près d’une cinquantaine de tireurs par an.
