La relève du Ball-Trap, Ep.1 : Nicolas TRANCHANT

La relève du Ball-Trap, Ep.1 : Nicolas TRANCHANT

AIR & NATURE s’est approché de cette jeune figure afin de nous faire partager sa passion du tir au sanglier courant, du Ball-Trap et de la chasse.

Frank TISON : Nicolas TRANCHANT, à quel âge avez-vous commencé à tirer et pour quelle raison ?

Nicolas TRANCHANT : J’ai commencé à tirer à la carabine à air comprimé dans mon jardin sous la surveillance et les conseils de mon grand-père. J’ai toujours été passionné de chasse et le tir me permettait de me sentir proche de cette passion. J’étais évidemment trop jeune pour être détenteur d’un permis de chasser, je n’avais que 7 ans ! Par la suite, je me suis inscrit dans un club de tir à air comprimé avec une licence de la FFT (Fédération Française de Tir). J’ai également découvert en parallèle le Parcours de Chasse en prenant, à l’âge de 9 ans, mes premiers cours d’initiation avec Jacky DULARY, l’excellent gérant du domaine de la Cerisaille à Guigneville-sur-Essonne.

FT : Vous avez également pratiqué le sanglier courant très jeune ?

NT : Oui, après quelques années de tir à la carabine au sein du club de tir d’Étampes, j’ai découvert le « sanglier courant », curieusement appelé « cible mobile » 10 m et 50 m par la FFTir. Mes résultats en « cible mobile » paraissaient très prometteurs. Le club m’a alors inscrit aux championnats départementaux ; je m’y suis qualifié pour les régionaux dans le but d’obtenir une place aux championnats de France. Finalement, j’ai décroché le titre de champion de France, avec en prime le record de France battu 2 fois la même année, à l’âge de 13 ans. J’ai été détecté par l’entraîneur national de l’époque, pour intégrer l’équipe de France, et y rester jusqu’à l’âge de 18 ans. Cette période m’a permis de participer à de nombreux championnats internationaux en Europe et remporter de nombreux titres. Les deux principaux sont les titres de champion du monde junior en 2016 en Allemagne et en 2018 en Corée du Sud.

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Bizarrement nommé « tir sur cible mobile », sans doute pour ne pas faire trop référence à la chasse, c’est au sanglier courant que Nicolas TRANCHANT a révélé l’ampleur de son talent.

FT : Quid du tir au Parcours de Chasse ?

NT : J’ai dû mettre le Ball-Trap de coté pendant toutes ces années pour me concentrer sur mes entrainement sur « cible mobile ». Finalement, après avoir pris la décision d’arrêter la « cible mobile » en 2018, j’ai décidé début 2021 de me redonner de nouveau défis au Parcours de Chasse, et privilégier une approche moins « loisir » et plus sérieuse de la discipline. C’est à ce moment que j’ai découvert le Compak Sporting.

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Au Ball-Trap, le Compak Sporting a les faveurs de notre jeune prodige.

FT : Quels sont vos titres majeurs ?

NT : En cible mobile :

  • Plusieurs fois champion de France.
  • Médaillé de bronze au championnat d’Europe.
  • 2 fois champion du monde.

En Compak Sporting (2021) :

  • Champion de ligue avec 92/100.
  • Champion de France Se-3 avec 187/200.
  • Vainqueur Se-3 du Compak Cash Monnaie (1ère édition).

En Parcour de Chasse (2021) :

  • Médaillé de bronze au championnat de France.
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Vainqueur du premier Cash Monnaie au Clays Shooting de Sains-lès-Marquions près de Cambrai, dans la catégorie Se-3.

FT : Où tirez-vous actuellement ?

NT : Pour le Parcours de Chasse, je m’entraîne principalement au club de la Cerisaille. Il s’agit de mon club de cœur. Toutefois il m’arrive d’aller tirer sur des stands extérieurs, comme le Sologne Shooting Club qui est un superbe stand et qui permet de tirer sur une grande variété de plateaux. En Compak, je m’entraine sur le nouveau stand de Bastien HAVART, près de Nemours. C’est un stand qui permet un entraînement complet, avec une grande diversité de pas de tir pour le Compak.

FT : Combien de cartouches brûlez-vous par an ?

NT : Je dirais environ 8000 cette année, mais comme vous l’aurez compris, c’est la première année que je tire sérieusement dans ces disciplines.

FT : Quels matériels utilisez-vous (fusil et cartouches) ?

NT : Je tire avec un BROWNING XS Pro en canon de 81 cm équipé d’une crosse ergonomique Shoot-Off. En cartouche, je tire toute l’année de la TUNET à bourre piston en plomb de 7 3/4. En théorie, ce n’est pas la munition la plus adaptée pour les tirs des grands plateaux au Parcours de chasse. C’est pourtant une cartouche avec laquelle je me sens en confiance. C’est ce que je privilégie. Et visiblement, cette cartouche casse bien les plateaux si je parviens à atteindre la cible. Je n’ai malheureusement pas encore trouvé la cartouche miracle qui casse même quand on tire à coté !

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Le BROWNING XS Pro de Nicolas TRANCHANT, avec sa crosse ergonomique.

FT : Avez-vous un tireur comme modèle ?

NT :
Pas vraiment ; en tir de compétition, notre seul adversaire c’est nous-même. Même si, évidemment, je pourrais vous citer des noms français comme Charles BARDOU ou Bastien HAVART dont les scores font rêver, je préfère me concentrer sur mon objectif de performance et de progression personnelles, sans m’occuper de ce que font les autres.

FT : Quels sont vos objectifs pour l’avenir ?

NT :
Pour l’instant, mon objectif n’est pas du tout un classement. Je recherche une amélioration des sensations lors du tir, des connaissances dans la manière d’aborder les plateaux. Je cherche à rendre mon mouvement, mon swing, mon tir plus efficace, tout simplement. Si je réussis à acquérir ce genre de choses, je pense que les scores et les résultats suivront.

FT : Chassez-vous ?

NT :
Je chasse énormément, il s’agit de ma passion première. C’est tout un mode vie chez moi. Je chasse principalement le grand gibier, et essentiellement en battue. Cependant, il peut m’arriver d’affuter les renards ou des sangliers durant la période estivale.

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Face à un multiple champion de France de tir sur cible mobile (sanglier courant), ce daguet de daim et cette bête rousse n’avaient que peu de chance de s’en tirer.

FT : Quel métier exercez-vous ?

NT : Malgré ces nombreuses activités, je travaille tout de même un peu ! Je suis paysagiste à mon compte depuis 2 ans. L’entreprise que j’ai créée – basée sur Étampes, dans le sud de l’Essonne – propose des services d’entretien d’espaces verts et d’aménagements paysagers en tout genre (arrosages automatisés, clôtures, engazonnements, pavages etc.).

FT : Êtes-vous un proche de Benjamin TRANCHANT, fondateur et propriétaire des Shooting Clubs de France ?

NT : Non du tout, c’est un homonyme. Nous portons le même nom, et avons une même passion, mais cela s’arrête là.