Votre chien, bien vacciné, bien protégé

Votre chien, bien vacciné, bien protégé

Nos chiens de chasse sont exposés à de nombreuses maladies. Pour s’en prémunir, voici un calendrier vaccinal auquel nous ne saurions que trop vous recommander de vous conformer.

Que vous soyez sauvaginier accompagné de votre fidèle retriever, bécassier épaulé par votre brillant britannique, ou encore conducteur d’une meute de chiens créancés dans la voie de la bête noire, force est d’admettre que vos auxiliaires évoluent dans un milieu pour le moins hostile et sauvage. Ils doivent faire face à de multiples dangers potentiels que sont les parasites externes, internes et bien d’autres agents infectieux.
Il convient donc qu’ils soient vaccinés. Le calendrier vaccinal présenté ci-dessous est une sorte de guideline que nous ne saurions trop vous conseiller de respecter. Toutefois, il peut s’avérer judicieux d’anticiper certains rappels avant l’ouverture, notamment les vaccins dits de type inactivés, tels que ceux contre la leptospirose et la piroplasmose, de manière que vos chiens bénéficient d’un arc de défense biologique maximal au cours de la saison de chasse.

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LA MALADIE DE CARRÉ

Pathologie très contagieuse, la maladie de Carré est provoquée par un virus proche de celui de la rougeole. Il se propage facilement de chien à chien par contact de la truffe ou éternuement. Les symptômes sont, dans l’ordre d’apparition, de la fièvre, des difficultés respiratoires, digestives et des problèmes neurologiques (déplacements). Diagnosticable par analyse de sang, cette maladie est très difficilement soignable et la mort du chien peut être à déplorer, même si certains ne développent pas de symptômes très graves. S’il survit, des séquelles d’ordre neurologique, comme l’épilepsie, peuvent survenir. La protection la plus efficace est donc la vaccination du chiot. La maladie de Carré appartient à la liste des vices rédhibitoires*.

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L’HÉPATITE DE RUBARTH

Il s’agit d’une maladie infectieuse qui touche le foie, les reins, les poumons et les yeux des chiens. Elle se transmet soit par contact direct, soit via des urines ou des matières fécales infectées. Les signes cliniques (fièvre, fatigue, perte d’appétit, vomissements, diarrhée…) apparaissent au bout d’une période d’incubation de 4 à 9 jours. Une fois dans le sang, l’adénovirus contamine les organes. En fonction des symptômes, le praticien met en place divers traitements adéquats. Le pronostic sera différent selon l’âge du sujet. Une forme suraigüe, chez les tout jeunes chiens, entraine une mort inéluctable, tandis que l’on constate une mortalité de 10 à 30% sur les animaux plus âgés. L’élément clé pour la protection reste la vaccination. À savoir, c’est un vice rédhibitoire* dans le cadre de la vente d’un animal.

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LA PARVOVIROSE

Maladie très contagieuse, elle est due à un virus transmis par contact nasal ou buccal avec des matières fécales ou des zones infectées. Cette maladie touche fréquemment les chiots en élevage, notamment lors de la période critique au cours de laquelle le jeune sujet n’est plus protégé par les anticorps transmis par sa mère. Les symptômes classiques sont l’abattement, des vomissements, une diarrhée hémorragique, ainsi qu’un refus de boire et de s’alimenter. L’issue peut être fatale. C’est une maladie difficile à soigner, et contre laquelle il n’existe pas de réel traitement spécifique. C’est pourquoi, il faut vacciner le chiot dès son plus jeune âge.

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LA RAGE

Cette maladie virale se transmet le plus souvent par la morsure d’animaux sauvages. Une fois transmise, elle migre jusqu’au cerveau affectant très gravement le système nerveux. Elle peut conduire à une hyperactivité, voire à une agressivité du sujet infecté, accompagnée souvent d’une sursalivation puis, en phase terminale, d’une paralysie. Malheureusement, après l’apparition des premiers symptômes la mort de l’animal survient dans les jours qui suivent. À ce jour, il n’existe aucun traitement curatif, la vaccination restant, du coup, fortement recommandée, et même obligatoire pour qui veut voyager avec son compagnon à l’étranger. Notez aussi que cette maladie est transmissible à l’homme.

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LA PIROPLASMOSE

Cette maladie, transmise au chien par la morsure de certaines tiques, se traduit dans sa forme la plus aigüe par une forte fièvre, une perte d’appétit et bien souvent des urines foncées. D’autres formes atypiques peuvent être à l’origine de troubles respiratoires et locomoteurs. Le fonctionnement des reins, poumons, foie et muscles peut être gravement atteint. Si la maladie est prise à temps, des traitements existent mais ils sont relativement lourds et onéreux. Aussi, mieux vaut-il jouer la carte de la prophylaxie vaccinale. Si celle-ci n’offre pas une couverture à 100%, elle a toutefois l’avantage de réduire les risques de contamination, et de limiter la sévérité des symptômes.

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LA LEPTOSPIROSE

La leptospirose est due à une bactérie du genre Leptospira présente dans les eaux stagnantes et excrétée dans les urines des rongeurs tels que les rats, rats musqués et ragondins, qui sont porteurs asymptomatiques. À l’occasion d’un rapport à l’eau, d’une baignade, ou en buvant simplement dans une flaque, le chien peut être contaminé, soit par voie orale, soit par voie cutanée par l’intermédiaire d’une blessure non cicatrisée. Cliniquement, la forme la plus répandue, dite ictéro-hémorragique, se traduit par une gastro-entérite hémorragique (vomissements sanguinolents, diarrhées noires) fréquemment associée à une jaunisse. L’évolution se fait souvent vers une insuffisance rénale aigüe potentiellement létale. Mieux vaut, là encore, prévenir que guérir, car si le vaccin n’offre pas une couverture totale, étant donné la variété importante de leptospires, il permet néanmoins de limiter les formes graves de la maladie.

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LA LEISHMANIOSE

Elle est due à la piqure du phlébotome, petit diptère hématophage essentiellement présent sur le pourtour méditerranéen. Les premiers symptômes sont d’ordre cutané et se caractérisent par des lésions au niveau du museau, des oreilles ou autour des yeux. Peuvent s’ensuivre un amaigrissement, une affectation du foie et/ou de la rate, et une détérioration de la fonction rénale. Il est souvent trop tard, la mort du chien devenant inéluctable. Un vaccin existe, mais son efficacité n’est pas complètement garantie. Cependant, il reste préférable que votre animal soit potentiellement protégé que pas du tout, notamment dans les zones connues pour être à risques.

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LA TOUX DE CHENIL

Comme son nom l’indique, cette maladie contagieuse se traduit par une forte toux, sèche et rauque, due à différents agents pathogènes, dont notamment la bactérie Bordetella bronchiseptica. Les plus touchés sont les jeunes chiens vivant en collectivité (chenils, pensions, meutes). Elle se contracte par simple contact nez à nez, ou par les aérosols dus à la toux et aux éternuements. L’état général du chien peut s’en ressentir : baisse d’appétit, fatigue, voire fièvre. Prise à temps, cette pathologie se soigne relativement bien. Il n’en reste pas moins qu’il est préférable de procéder à une vaccination buccale ou intra-nasale.

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* 6 pathologies peuvent faire annuler la vente d’un chien : la maladie de Carré, l’hépatite de Rubarth, la parvovirose canine, la dysplasie coxo-fémorale, l’ectopie testiculaire et l’atrophie rétinienne.