Le labrador, populaire et digne

Le labrador, populaire et digne

Si tu peux rester digne en étant populaire… Ces quelques vers de KIPLING vont comme un gant à notre labrador. Deux siècles après avoir débarqué en Angleterre avec les pêcheurs de Terre-Neuve, il a su conserver ses qualités de travail d’origine.

Selon la mythologie, le labrador serait issu des amours d’une loutre et d’un chien, en référence à la forme de sa queue ou encore à ses pattes palmées. Plus prosaïquement, il aurait comme ancêtre le chien, ou plus précisément les chiens noirs de Saint-John, dont il partage le nom avec la capitale de la province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador. Quoi qu’il en soit, dans la première moitié du XIXème siècle, à l’apogée de la période de la pêche à la morue, les pêcheurs européens découvrent l’utilisation locale de ces chiens. Le plus grand, à poils longs, exerce la fonction de chien de bât et tracte des carrioles. Il serait à l’origine du Terre-Neuve actuel. Tandis que second, plus petit, à poil court, rapporte d’amitié à ses maîtres les poissons échappés des filets, voire, si besoin, il est capable de les secourir en eau profonde.

L’histoire a oublié le nom du pêcheur qui débarqua le premier « petit » labrador noir en 1814 sur les quais de Poole dans le Dorset. Le comte DE MALMESBURY lui donnera le nom de Labrador.

La sélection commencera dès les années 1820. Une centaine d’année s’écoulera encore avant qu’apparaisse au standard des sujets de couleur jaune. Aujourd’hui il admet également la robe chocolat ; de même qu’une petite tache blanche sur le poitrail est tolérée.

Le labrador, populaire et digne : photo 2
Importé du Canada en 1814, la robe jaune du labrador ne fut admise au standard de la race qu’un siècle plus tard.

Comme on peut le lire dans le livre Le Pointer de William ARKWRIGHT au tout début du XXème siècle, les anglais exècrent à faire rapporter le gibier tiré par leurs chiens d’arrêt. Avec l’arrivée du labrador, un chaînon manquant venait d’être découvert. La réputation du labrador comme infatigable chasseur de gibier d’eau, et rapporteur au nez infaillible s’étend comme une traînée de poudre auprès de l’aristocratie britannique. L’un de ses talents extraordinaires étant sa faculté au « marking ». C’est-à-dire, cette disposition des retrievers à mémoriser consécutivement le point de chute de plusieurs gibiers.

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Les labradors ont la capacité à mémoriser le point de chute de chaque oiseau, puis à l’ordre d’aller les rechercher un par un dans l’ordre. C’est le « marking ».

Vers 1880, MALMESBURY offre deux de ses chiens, Avon et Ned, au duc DE BUCCLEUH pour son programme d’élevage. Les standards du labrador moderne seront posés à l’issue de quelques croisements avec des chiens de chasse. Pour autant, il faudra attendre 1903 pour que la race soit officiellement reconnue par le Kennel Club sous le nom de labrador retriever. En France, le Retriever Club de France verra le jour en 1911. Aujourd’hui, les Britanniques élèvent en parallèle deux lignées distinctes de labradors. L’une réservée à la beauté et l’autre aux chiens de travail. La seconde concerne des sujets plus légers et rapides réservés à la chasse.

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Chez nos voisins, deux lignées de labradors se côtoient, la plus fine et rapide étant réservée à la chasse.

Chien de taille moyenne :56 à 57 cm au garrot pour les mâles et 54 à 56 pour les femelles, le labrador est un chien robuste mêlé d’élégance et d’intelligence. Sa robe est dense, sans ondulation et rêche au toucher ; ses poils courts sont dotés d’une sous-couche lui permettant de résister aux climats les plus sévères. « D’allure bonhomme, calme, robuste, sa tête ronde, ses mâchoires puissantes et sa large truffe inspirent la confiance. Ses yeux, de dimension moyenne, de couleur marron ou noisette, sont plein de douceur et d’intelligence », selon la Société Centrale Canine. Compagnon fidèle, il s’adapte en ville comme à la campagne, bref, à toutes les situations pour faire plaisir à son maître.

Le labrador appartient au 8ème groupe de la famille de l’espèce canine qui en compte dix selon la nomenclature de la FCI. Ce sont les Chiens rapporteurs de gibier – Chiens leveurs de gibier et Chiens d’eau. Lors des fields-trial les compétences du labrador sont reconnues pour la recherche et le rapport du petit gibier à plume ou à poil. Pour autant, le labrador excelle aux épreuves de recherche au sang des grands animaux pour l’obtention du Brevet de chien de rouge. Cette qualité n’est pas prise en compte comme critère de sélection de la race.

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Outre ses qualités reconnues de retriever, le labrador peut aussi être un excellent chien de sang.

C’est aujourd’hui la race la plus répandue dans le monde. Non sans raison, tant le labrador est attachant.

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Site du Club Retriever de France : www.retrieverclubdefrance.com