Le loup : mensonges et contrevérités

Le loup : mensonges et contrevérités
Crédit photo : Fédération des Chasseurs de la Drôme

Depuis un an, le virus couronné chinois bloque 90% des autres informations, et fait oublier d’autres problèmes sociétaux. Le loup et ses déprédations en font partie. Revenons sur 5 mensonges et contrevérités assénés par les adorateurs du canidé, afin de rappeler aux chasseurs et aux autorités de la chasse qu’il devient crucial de trouver une solution.

1 - AVANT SA SOI-DISANTE AUTO-RÉIMPLANTATION EN FRANCE VIA L’ITALIE ET LE MERCANTOUR EN 1992, LE LOUP EST CONSIDÉRÉ COMME ESPÈCE ÉTEINTE EN FRANCE DEPUIS 1937.

Faux : Si on excepte les années de guerre (1939/1945) pour lesquelles on n’a pas de références, le loup va être vu et authentifié fréquemment. Entre 1946 et 1990, au moins 28 loups ont été abattus en France dans divers départements, localisés majoritairement à l’est d’une diagonale coupant le pays des Pyrénées Atlantiques aux Vosges. Le loup a toujours été présent avant l’année charnière de 1992 vénérée par ses adorateurs comme celle du retour du prédateur. L’historien Jean-Marc MORICEAU note « toutes les primes de destructions ont été supprimées le 7 juillet 1923. Pourtant, les départements avaient conservé la faculté d’en maintenir le versement sur leur propre budget… Bon prince, le gouvernement signalait que le conseil général de l’Isère pouvait facultativement attribuer des primes sur proposition de préfet (1954) ». On note avec intérêt le département concerné, l’Isère, qui se partage avec la Drôme le massif du Vercors très affecté par le loup. Le Vercors, aujourd’hui, est un véritable réservoir à loups. Les problèmes qu’ils génèrent ont entraîné la fronde des maires face aux directives de la préfecture et des lois de la république. Avant l’explosion des populations et sa protection, le loup n’était pas un problème, se comportant de façon discrète, vivant sur le gibier et s’approchant rarement des humains.

Le loup, mensonges et contrevérités : photo 2
Crédit photo : Fédération des Chasseurs de la Drôme

2 - LE LOUP EST ARRIVÉ CHEZ NOUS DE LUI-MÊME, IL N’Y A JAMAIS EU DE LÂCHERS D’ANIMAUX.

Faux en partie : En 1987, du côté de Fontan (06), un loup est abattu. Son cou porte la marque nette et reconnaissable d’un collier (notez la date). Si la migration transfrontalière du loup est connue et avérée, il est évident que d’autres méthodes de réintroduction ont été utilisées mais rarement attestées et pour cause (pas légales). En 2005, le rapport parlementaire qui valide le retour naturel du loup évoque toutefois « la capture de loups sauvages italiens et leur transport en France » et note « Il est pour le moins surprenant que le Ministère de l’environnement ait officiellement recensé des lâchers clandestins, opérations par définitions illégales sans s’inquiéter outre mesure des auteurs ». Qui étaient-ils ? Qui et pourquoi les a-t-on protégés ? Si 1992 est la date officielle du retour du canidé, sa présence est avérée dans le camp de Canjuers en 1991 où des troupeaux sont attaqués. Il faudra 10 ans avant que les éleveurs soient indemnisés. Le responsable du réseau loup-lynx de Grenoble le reconnaît pudiquement. Certains fonctionnaires, sous couvert de l’anonymat, confirment l’Omerta qui entoure la bestiole entre 1990 et le début des années 2000 ! Un écrivain, Jacques DELPERRIÉ DE BAYAC, confesse avoir lâché un couple de loups dans le Mercantour en 1993. Retour naturel oui, mais bien aidé par certains acteurs anonymes ou pas.

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Crédit photo : Fédération des Chasseurs de la Drôme

3 - LE LOUP NE S’ATTAQUE PAS À L’HOMME, SELON LES ADORATEURS DE L’ANIMAL. SI DES ATTAQUES ONT EU LIEU C’ÉTAIT SOIT DES HYBRIDES, SOIT DES LOUPS ENRAGÉS.

Faux et archi-faux : Ceux qui tiennent ces propos sont de sombres crétins ou des adorateurs fanatiques de Canis Lupus, mais ne méritent en aucun cas le titre de chercheurs ou de scientifiques. L’Histoire, de la Grèce d’Aristote à aujourd’hui, regorge de témoignages d’attaques et de prédations d’êtres humains par le loup. L’étude généralisée de rapports historiques facilement accessibles aujourd’hui devrait encore renforcer les preuves existantes. On recense plus de 9000 attaques du prédateur du 16ème au 19ème siècle, dont 5695 par des prédateurs sains contre 3308 enragés. Dans le monde moderne, on note 136 attaques mortelles entre 1912 et 1993, mais plus de 160 entre 1993 et 2015 ! À noter : une grave attaque sur un berger en Italie, tout comme en France sur un gardien de camping et sur les gendarmes qui ont abattu la bête. Une fois de plus, les défenseurs pseudo-scientifiques protégés par l’Europe et soutenus par nos gouvernements mentent et manipulent la vérité.

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Crédit photo : Fédération des Chasseurs de la Drôme

4 - IL N’Y A QU’EN FRANCE QUE LES ÉLEVEURS ET LES CHASSEURS SE PLAIGNENT DU LOUP. EN EUROPE, IL EST BIEN ACCEPTÉ PARTOUT.

Faux et archi-faux : De la Suède au Portugal, en passant par l’Espagne et l’Italie, et même la Suisse, l’Autriche et l’Allemagne, la colère monte et gagne du terrain. Dans le paisible canton du Valais, les éleveurs ont manifesté leur colère en déposant des carcasses de bétail devant le siège du WWF. Certains pays européens qui connaissaient bien la problématique du canidé sauvage, ont introduit dans les accords qu’ils ont signés (convention de Berne) des clauses leur permettant de gérer l’animal comme ils l’entendent lorsqu’il devient un problème. Ainsi, l’Espagne et la Suède ont des zones d’exclusion qui permettent une régulation. D’autres pays en ont fait autant : Bulgarie, Finlande, Géorgie, Lettonie, Lituanie, Macédoine, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Turquie et Ukraine. La France, à son habitude, s’est distinguée en signant la protection totale de la bestiole, tout comme l’Italie d’ailleurs. Mais, l’Italie reste l’Italie : chasseurs et éleveurs règlent le problème « à l’italienne ». Les vrais scientifiques, nombreux étant des protecteurs convaincus de l’animal, reconnaissent que pour pérenniser l’espèce en France et qu’elle joue son rôle de prédateur naturel sans interférer avec l’élevage ni mettre en danger un monde rural déjà bien affaibli ni détruire la biodiversité (gibier éradiqué dans certains secteurs) il suffirait de maintenir une population de 150 à 200 loups adultes dans l’hexagone. Ce qui rejoint les chiffres des chercheurs internationaux fiables et défenseurs du loup qui prennent en compte l’unité de gestion réelle et transfrontalière de l’espèce. Loin du chiffre de 2500 à 5000 loups matures que prône l’étude demandée par le gouvernement et réalisée par Yvon LE MAHO en 2017. Un rapport inquiétant validé par les administrations et des chercheurs dont on s’interroge sur leurs compétences et leur neutralité. Une étude fallacieuse, biaisée, dont le but réel m’échappe, qui va à l’encontre des connaissances et données admises y compris par de nombreux défenseurs du canidé du monde entier.

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Crédit photo : Fédération des Chasseurs de la Drôme

5 - LES ATTAQUES SONT DUES AUX CHIENS ERRANTS, LE LOUP S’AUTO-RÉGULE.

Faux en majeure partie ! : L’étude de Laurent GARDE en 2005 suivie en 2007 par deux autres études concernant la prédation sur les troupeaux du Luberon à un moment où le loup n’y était pas « la moyenne annuelle sur les 7 territoires est de 0,25%, aucun territoire ne dépasse les 0,31% », très loin des chiffres annoncés par les « naturalistes » entre 2 et 5%. D’autre part, les chiens sont facilement repérés et neutralisés. Pour rappel, là où le loup s’installe les chiens errants trépassent, le loup ne tolère pas leur présence (très nombreuses études dans le monde). L’auto régulation, si elle existe dans un milieu sauvage sans nourriture de substitution, disparaît quand cette nourriture existe. Le loup s’attaque au bétail, lorsque celui-ci est absent il se contente de vivre sur les chiens, chats mais aussi déchets et ordures avec un taux de croissance élevé. Prouvé par les études en Espagne, Bulgarie, Portugal, Israël et Slovénie.

Photos de loups issues de pièges photographiques de la Fédération des Chasseurs de la Drôme.

Je pourrais continuer longtemps tant les publications et rapports qui contredisent les adorateurs du loup sont nombreux.

Le loup n’est ni un gentil toutou, ni un facteur de biodiversité. Chamois, mouflons, marmottes, cervidés ont disparu de certains secteurs, éliminés par « l’animal écologique facteur de diversité », dont la population est beaucoup plus importante qu’annoncée. Il ressort que les moyens mis en œuvre en France pour protéger les troupeaux, hormis les tirs à tuer, sont inefficaces ou sources de problèmes. Le loup, prédateur intelligent, sait se jouer des clôtures et des enclos (je témoigne de sa faculté à grimper des grillages de plus de 2,4 m) et reconnaît l’innocuité des tirs d’effarouchement. Si la généralisation des chiens de combat (plus de 2000 sur l’arc alpin) est un moyen assez efficace pour la protection des troupeaux face à un animal, il l’est beaucoup moins face à une meute.

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Les mouflons sont les premiers à encaisser les attaques du loup lorsqu’ils sont présents sur un territoire.

De plus, le côté ultra-protecteur de ces grands chiens a entraîné une suite d’attaques (25 en 2019) sur des promeneurs, ce qui a entraîné la fermeture durant l’été, dans certains secteurs, des pistes de randonnées proches des zones de pâture. Décision qui lèse tout un pan de l’économie « verte ». Et de quel droit oblige-t-on les bergers à recourir à ces chiens (10 à 15 parfois) qu’ils apprécient peu, qui grèvent leur budget et dont ils se passaient autrefois ? De quel droit les oblige-t-on à planter des clôtures en altitude, à se disputer avec les randonneurs à cause des chiens ? Directement ou indirectement, la multiplication incontrôlée du prédateur interfère défavorablement sur le monde rural, les activités humaines et la vie sauvage. Aujourd’hui, le loup ne se contente plus de brebis, il attaque veaux, génisses, ânes, chevaux.

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Le loup ne s’attaque pas qu’aux mouflons et autres gibiers.
Ce veau a été attaqué à 50 km de Marseille, entre Berre et Saint-Chamas.
Le loup est confirmé dans le secteur et les Alpilles.

Il est étonnant que l’État et l’administration n’appliquent pas aux loups le principe de précaution dont ils sont friands quand il faut réduire les libertés de base du citoyen lambda et quand ça les arrange. J’en viens à me demander si les responsables administratifs ne sont pas eux aussi adorateurs de la bête et convaincus de sa non dangerosité lorsque sa population est incontrôlée. Peut-être attendent-ils que Canis Lupus bouffe un gamin ! Les attaques anthropophages récentes sont connues et confirmées (Suède, Italie).

RÉGULATION ÉTATIQUE, COÛTEUSE ET INEFFICACE

« La nouvelle mise en œuvre du suivi des courbes d’effectifs de population est basée sur l’introduction de séquences de mesure variables et répétitives qui sont définies au final par un coefficient, c’est ce qui qualifie la « régression segmentée » donc la gestion de la courbe et non l’évolution de la population annuelle. Le coefficient passe de 1,15 à 1,17 ce qui traduit une évolution positive de la population dans les deux cas. Cette dernière donnée (1,17) pourrait impliquer un effectif minimum, de population, certain d’environ 600 à 630 individus, soit un potentiel minimum de tirs de destruction de 126 individus en 2021 suivant les règles établies par le plan d’action loup actuellement en œuvre. C’est à confirmer ou infirmer dans les mois à venir. »

Cette information vient de l’OFB, mais d’autres études parlent de 700 loups, certainement très en dessous des réalités sur le terrain vu l’extension de la bestiole. Pour rappel, l’ONCFS comptait 523 loups en juin 2019 donc, malgré les tirs de régulation et les accidents routiers, la population s’accroît bel et bien contrairement à ce que racontent les adorateurs du canidé tueur ! On peut se poser la question de pourquoi créer une équipe sous contrat, payée par le contribuable quand nous possédons depuis l’an 813 un nombre important de lieutenants de louveterie, pardon « renarderie ou sanglieterie », dont la mission première fut la régulation de Canis Lupus, qu’il est possible de revoir les accords de Berne, un accord se renégocie ou s’annule (Brexit, nucléaire iranien) et pourquoi pas intégrer les chasseurs (sous réserve de formation sérieuse) à sa régulation via un plan de chasse strict et modulable en fonction des besoins. Chaque loup français coûte largement plus de 70.000€ aux « cochons de payeurs ». Pour rappel, on réduit les lits dans les hôpitaux !

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Alors que nous avons en France, depuis plus 1200 ans, le privilège d’avoir un corps de fonctionnaires bénévoles dont la mission première était la régulation des loups, les pouvoirs publics français ont créé une brigade faisant doublon, et payée par le contribuable.

À SUIVRE…

2021 sera une année cruciale, pas que pour la pandémie dont on nous rabat les oreilles et dont on se sert pour réduire nos libertés ou détruire certains pans de l’économie. En 2021, le loup se porte trop bien sur certains massifs où il détruit un mode de vie, une économie et ce qui reste de « biodiversité », un terme qui finit par ne plus rien dire tellement il est galvaudé. Il est temps que de vraies mesures soient prises surtout qu’un autre canidé à problème pointe son museau : le chacal doré, arrivé tout seul lui aussi (on pourrait en rire), est maintenant confirmé autour de Salon-de-Provence. Chasseurs et éleveurs, nous devrons nous organiser et lutter ensemble.

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Ce cliché est la première photo d’un chacal doré observé en France en 2017, obtenu grâce à un piège photo mis en place par la Fédération des Chasseurs de Haute-Savoie.