Acharnement sur les chasses traditionnelles

Acharnement sur les chasses traditionnelles

C’est le dernier épisode d’un mauvais feuilleton entamé cet été par l’interdiction de la chasse à la glu. Rappel des faits et résumé du dernier épisode.

Attaqué par des associations anti-chasse, l’arrêté annuel encadrant la chasse à la glu, avait été jugé incompatible avec le droit européen par le Conseil d’État le 28 juin dernier. La présence de Barbara POMPILI au ministère de l’Écologie, sa détestation des chasseurs étant bien connue, a ouvert une fenêtre de tir à certaines associations pour faire interdire d’autres chasses traditionnelles. Ainsi, mal rédigés par les services de Barbara POMPILI, les arrêtés annuels permettant la pratique de 4 autres modes de chasses traditionnelles ont eux aussi été invalidés par le Conseil d’État. C’était la goutte d’eau qui fit déborder un vase trop rempli. Durant le mois de septembre, avec en paroxysme la journée du 18 septembre, des dizaines de milliers de chasseurs et de ruraux ont manifesté contre les humiliations répétées dont sont victimes les habitants des campagnes. Face à la fronde, le gouvernement avait lâché du lest et contraint la ministre à rédiger de nouveaux arrêtés, main dans la main avec la Fédération Nationale des Chasseurs.

Zoom sur Les chasses traditionnelles : photo 2
Alouettes, grives, vanneaux et pluviers ne pourront donc être chassés cette année selon des modes de capture ancestraux.

La procédure impliquant une consultation publique en ligne, à l’issue de celle-ci le ministère de l’Écologie et du développent durable avait publié de nouveaux arrêtés autorisant à nouveaux les 4 modes de chasse concernés à partir du 15 octobre. Aussitôt attaqué par One Voice et la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), le Conseil d’État dans son incapacité à examiner la question sur le fond a préféré suspendre les arrêtés, rendant de fait impossible les chasses traditionnelles aux grives, vanneaux et pluviers à compter du 25 octobre. La prochaine étape sera donc le jugement sur le fond qui n’interviendra sûrement pas avant l’été prochain. En attendant quelques centaines de chasseurs se voient injustement privés de ce qui faisait le sel de leurs existences, et il n’y a aucune raison que les associations anti-chasse en restent là. La mobilisation générale des ruraux, prévue à Paris le 5 mars 2022 n’en devient que plus capitale.

Crédit photos : ADOBE Stock & Dominique GEST