La vague orange des 17 et 18 septembre, porteuse d’espoir

La vague orange des 17 et 18 septembre, porteuse d’espoir

En réaction à l’interdiction de chasses traditionnelles, conséquence des manipulations de la ministre de l’Écologie, les chasseurs avaient organisé des manifestations dans 7 villes, pour exprimer leur ras-le-bol.

La vague orange des 17 et 18 septembre : photo 2

Willy SCHRAEN en personne n’est pas un grand fan des manifestations et il le répète à l’envie, encore à la tribune lors du rassemblement à Amiens le 18 septembre. Mais, il concède que face aux attaques répétées dont les chasseurs et les ruraux sont victimes, ce type de mobilisation redevient fondé. Nous vivons en effet toujours dans le souvenir de la grande manifestation de février 1998, qui avait vraisemblablement réunis plus de 250.000 chasseurs à Paris. Performance qui apparaît à beaucoup inégalable, la comparaison risquant d’être contreproductive. Le test que constituaient les mobilisations de septembre démontre que l’espoir est permis, surtout si nous agrégeons tous les mécontentements ruraux.

La vague orange des 17 et 18 septembre : photo 3
Si Willy SCHRAEN ne se dit pas fan des manifestations, les manifestants étaient en revanche fans de leur président !

LE SOUVENIR DE FÉVRIER 1998

Les agriculteurs, les pêcheurs, les propriétaires d’animaux domestiques, les cavaliers, etc. se trouvent en effet être, eux aussi, la cible du courant de pensée antispéciste. Si nous cumulons les estimations des participations à ces différentes manifestations depuis celle de Woinic dans les Ardennes, le 4 septembre, nous pouvons avancer le chiffre réaliste de plus de 60.000 personnes ayant défilé pour la défense de la ruralité. Les manifestations d’Orléans et Dijon, organisées un vendredi n’auront au cumulé mobilisé qu’environ 500 personnes, mais celles du samedi 18 septembre ont été de formidables succès, la palme revenant à Mont-de-Marsan avec 20.000 chasseurs défilant dans ce haut-lieu des chasses traditionnelles. Amiens n’était pas en reste, avec plus de 15000 participants. Pas directement concernés par les récents interdits, les chasseurs de la région des Hauts de France sont nombreux et solidaires des chasses traditionnelles, et Amiens a toujours été un haut lieu des revendications cynégétiques.

La vague orange des 17 et 18 septembre : photo 4
Comme souvent, les chasseurs de gibier d’eau se sont mobilisés partout en France.

20.000 MANIFESTANTS À MONT-DE-MARSAN

Les chasseurs de gibier d’eau, souvent maltraités, ont aussi anticipé de possibles nouvelles contraintes et étaient présents en masse, comme en Normandie à Caen, où les sauvaginiers constituaient le gros des troupes des 6000 personnes battant le pavé. En Bretagne à Redon, la mobilisation était très forte aussi, les veneurs, attaqués depuis des années et très présents dans le Grand Ouest, en pointe. On peut supposer que c’est pour désamorcer cette fronde que le gouvernement a, en urgence, repris des arrêtés permettant à nouveau certaines chasses traditionnelles, mais a aussi lâché du lest sur le transport des appelants.

La vague orange des 17 et 18 septembre : photo 5
Évidemment, Barbara POMPILI, la ministre de l’Écologie, a connu un fort succès de mésestime auprès des manifestants, qui réclamaient sa démission.

LE GOUVERNEMENT LÂCHE DU LEST SOUS LA PRESSION

En effet, depuis des années et les différents épisodes de grippe aviaire, les chasseurs de gibier d’eau étaient contraints par des mesures ubuesques de détention et transport de leurs appelants. Ils pourront désormais, même en cas de risque fort de grippe aviaire, transporter une trentaine d’appelants sans contrainte. Cependant, cette bonne nouvelle accrédite la thèse selon laquelle les chasseurs étaient sacrifiés sur l’autel de la bonne conscience politique, les pouvoirs publics ouvrant le parapluie, en faisant des chasseurs des boucs émissaires. C’est bien pour cela que la plupart des manifestants que nous avons interrogés n’entendent pas baisser la garde et donnent rendez-vous à Paris le 5 Mars.