Choke lisse ou rayé pour chasser la bécasse ?
* espèce d’aigle de grande taille se nourrissant notamment de charognes.
La belle mordorée est un des oiseaux gibiers les plus complexes à tirer car son biotope alterne entre sous-bois denses et larges ouvertures. Dès lors, le choix du choke est primordial pour réussir.
Au préalable, avant de définir le choix du choke, il nous paraît important de rappeler que le fusil idéal pour chasser la bécasse doit être léger, entre 2 à 3 kg, car la belle est difficile à lever et nécessite de marcher vite et longtemps. Il doit également résister aux agressions (boue, humidité, fils barbelés), donc ne doit pas être trop beau, ni trop cher. Enfin, il est préférable qu’il se casse pour passer sous les végétations, les fils barbelés et pour enjamber les fossés. Le semi-automatique est à notre avis trop difficile et fatiguant à utiliser. Le canon doit être court, de 60 à 71 cm pour ne pas accrocher les baliveaux en progressant dans la végétation. Il doit être vif pour suivre et rattraper l’oiseau, qui souvent crochète entre les arbres. Parfois, la « Belle » giclera à 7 mètres à la cime d’un sapin pour finalement disparaître, et vous ne pourrez tirer qu’une unique cartouche.
À la levée suivante, ce sera exactement le contraire : elle filera au loin à 30/40 mètres pour se réfugier dans un bosquet avoisinant ! Un fusil dit « bécassier » doit permettre de tirer à bout portant comme à belle distance. Il faut donc qu’il offre une combinaison de deux chokes différents.
LE CHOIX DES CHOKES
Un choke cylindrique + ¼ choke pour le second coup est un choix correct, car on peut aisément jouer sur les munitions dispersantes lorsque la végétation se densifie. Rappelons qu’un « maître bécassier » sait s’abstenir de tirer et préfère envisager la relève avec son chien d’arrêt si une bécasse ne se présente pas dans de bonnes conditions, trop proche, comme c’est souvent le cas.
Si le biotope très fermé oblige à tirer à bout portant, un choke rayé, ou mieux, un canon dispersant avec ses rayures sur la totalité du canon est à préférer. C’est le meilleur procédé pour disperser largement la gerbe afin de pouvoir tirer à moins de 15 m. Le tir de l’oiseau est grandement facilité. Le second coup choké permettra quant à lui de rattraper une bécasse qui s’éloigne.
QU’APPORTE LE CANON RAYÉ ?
Un fusil lisse avec une bourre grasse ne permet pas de tirer à moins de 15 m. À cette distance, la gerbe est trop concentrée et le gibier est manqué ou abîmé. Le chasseur de bécasse a donc deux possibilités : utiliser des munitions qui écartent, ou s’équiper d’un canon rayé. Les plus efficaces des artifices dispersants pour munitions permettent d’obtenir une gerbe de 50cm à 10m, et 80cm à 15m, alors qu’une rayure de canon la disperse au moins du double.
On remarque que la gerbe est parfaitement homogène et régulière. Seul un canon rayé permet de tirer aussi près sur un gibier sans l’abîmer.
Le gain est considérable. Le gibier tiré avec un fusil rayé devient pour ainsi dire « immanquable ». En revanche, avec ce dernier, les bordures sont moins efficaces et les oiseaux peuvent être blessés, notamment lorsque les distances de tir augmentent. Le canon rayé est à réserver au premier coup en milieu très fermé, pour des tirs à moins de 15 m. En France, il existe quelques armuriers spécialisés qui se chargent de rayer un canon lisse pour environ 300 €.
TIR À 15 MÈTRES – LARGEUR MOYENNE D’UNE GERBE SELON LES ARTIFICES DISPERSANTS
| CANON ET TYPE DE BOURRE | LARGEUR MOYENNE DE LA GERBE POUR UN TIR À 15M |
| a/ Canon cylindrique + bourre à jupe | 35 cm |
| b/ Canon cylindrique + bourre grasse | 45 cm |
| c/ Canon cylindrique + cartouche arx, disco, croisillon ou choke rayé | 80 cm |
| d/ Canon rayé + bourre grasse | 150 cm |
| e/ Canon rayé + bourre à jupe | 200 cm |
