Salon de la Chasse et de la Faune Sauvage : les retrouvailles

Après deux années blanches, le Salon de la Chasse et de la Faune Sauvage, anciennement Salon de la Chasse de Rambouillet a rouvert ses portes. Du 25 au 28 mars, à Mantes-la-Jolie, près de 40 000 visiteurs ont pu apprécier les offres et produits de 400 exposants. À en juger par l’affluence dès l’ouverture le vendredi matin, il était très attendu. Nous y étions.
Les professionnels étaient particulièrement satisfaits de cette affluence, après un salon de Nuremberg décevant, en raison des contraintes toujours liées au COVID-19. La plupart des grands fabricants et importateurs étaient présents à Mantes-La-Jolie pour le plus grand bonheur de visiteurs, qui étaient privés de salon depuis deux ans.

Parmi les grandes tendances, on note un attrait certain pour les crosses de carabine en carbone. Sous la poussée, notamment de l’autrichien FBT (FINE BALLISTIC TOOLS), toutes les grandes marques de carabines proposent cette option qui a l’avantage de la légèreté.

On notera aussi la poussée des optiques de vision nocturne, bien que les lunettes thermiques soient interdites pour la chasse, les accessoires pour l’observation de nuit remportent un succès indéniable. Même marginale, la mode des petits calibres ne se dément pas, comme nous avons pu le constater sur le stand CHAPUIS qui s’apprête à commercialiser un très joli petit .410 Mag.

Sur le stand RIVOLIER, les visiteurs ont été particulièrement interpelés par la nouvelle carabine JAKELE avec armeur séparé derrière le pontet. Test à suivre dans nos pages…

Ce salon fait toujours la part belle aux artistes, ainsi qu’aux artisans (couteliers, maroquiniers, etc.). Nous avons été enthousiasmés par la jeune et talentueuse maroquinière Anaïs PORTIER qui travaille à façon sur tout type de création à base de cuir (ceinture, sangle, étui à cigares, housse, etc.), réalisé à partir de peaux précieuses : cuir d’hippopotame ou de raie, échine de crocodile, etc. Aussi discrète que son talent est grand, nous ne manquerons pas de vous donner des nouvelles de cette jeune pousse.

Des artistes comme Marie-Joëlle CÉDAT, Thibault DE WITTE, Stéphane ALSAC, ou encore Véronique D’AVOUT nous ont confié qu’après deux ans où l’art a été un peu oublié, ils étaient heureux et avides de retrouver leur public, auquel ils doivent une grande part de leur inspiration.

Les voyagistes sont toujours nombreux au Salon de la chasse et de la faune sauvage. Mais, point négatif, certains d’entre eux ne cachaient pas leurs inquiétudes, après deux années de restrictions de voyage liées au COVID, c’est le contexte de la guerre en Ukraine qui risque d’affecter certaines destinations proches de la Russie.
Mais, excepté cette menue réserve, la joie l’emportait sur ce salon des retrouvailles.

