L’ANSCHÜTZ 1771 : équilibrée, esthétique et intemporelle

L’ANSCHÜTZ 1771 : équilibrée, esthétique et intemporelle

Nous avons testé l’ANSCHÜTZ 1771, en calibre 222.Rem, carabine de haute qualité, équilibrée et esthétique pour réussir nos sorties de printemps et d’été à l’affût des renards et même des chevreuils.

L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 2
L’ANSCHÜTZ 1771 est une carabine « coup de cœur » que l’on conserve toute sa vie.

LA QUALITÉ DEPUIS SIX GÉNÉRATIONS

ANSCHÜTZ est une entreprise familiale de fabrication de carabines, installée à Ulm en Allemagne depuis 1856. En six générations, la société a su maintenir un haut niveau de qualité. Elle est aujourd’hui mondialement connue. Chasseurs, tireurs, champions de tir sportif, sont des utilisateurs convaincus de la qualité, de la précision et de la fiabilité de ces carabines. Pionnier dans le monde du biathlon, ANSCHÜTZ a notamment gagné 28 médailles aux J.O d’hiver à Sotchi en 2014, confirmant ainsi son slogan « die meister macher », le partenaire des champions, littéralement : le faiseur de maître !

L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 3
La lunette GECO Gold à point rouge luminescent est intéressante pour les affûts sous faible lumière.
En revanche, elle alourdit trop l’arme pour les longues approches.

BEL OBJET DE HAUTE TECHNOLOGIE

Si la marque est devenue célèbre pour ses résultats sportifs en tir, la maison ANSCHÜTZ a bâti sa réputation prestigieuse avec ses gammes d’armes de chasse. L’ANSCHÜTZ 1771 respecte cette tradition armurière. Encore aujourd’hui, la 1771 reste un chef-d’œuvre de haute technologie, notamment par son mouvement de culasse fabuleusement doux, rapide et qui fonctionne de manière fiable en toutes circonstances. Esthétiquement, la crosse est fabriquée à partir de bois de noyers anciens, durs et résistants à la déformation, et aux veinages uniques : il n’y a pas deux crosses identiques. Elle est raffinée visuellement, mais aussi confortable grâce à son « dos de cochon », sa joue allemande, et son quadrillage antidérapant. La plaque de couche en caoutchouc absorbe également le recul, et maintient le fusil en toute sécurité à l’épaule. C’est un bel objet que l’on apprécie de toucher, posséder, et regarder. C’est également une carabine idéale pour la chasse et le tir sportif, une arme précise qui atteint toujours sa cible !

L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 4
La sécurité, à droite de la culasse, bloque la gâchette et non la queue de détente en position sûre.
L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 5
La crosse à « dos de cochon » et joue allemande est confortable.

VÉRITABLE « COUP DE CŒUR »

En la testant, nous avons eu un coup de cœur pour cette superbe carabine à répétition à crosse allemande. Très compacte et avec une prise en main excellente, elle nous a parue idéale pour tirer les prédateurs à l’affût en calibre 222.Rem. Son canon demi-lourd est disponible en 51 cm ou 58,6 cm, qui plus est avec filetage pour y visser un éventuel modérateur de son. Le verrouillage s’effectue rapidement à 60° et très facilement. La tête de culasse est à six tenons, en deux rangées de trois. Le boîtier est en acier haute résistance, percé et taraudé pour permettre la fixation d’un montage d’optique. Gage de protection absolu en cas de surpression, le mécanisme comporte des trous d’évents qui, en cas de défaillance de la cartouche, dirigent le gaz en toute sécurité vers le côté. De plus, le bouton de sécurité coulissant à droite de la culasse bloque la gâchette (et non la queue de détente) en position sûre. Un vrai travail d’armurier haut de gamme !

Cette jolie carabine nous a été proposée par le distributeur Ruag-Ammotec avec une lunette Geco Gold d’affût 2,5-15×56i (1186 €) + un montage (100 €). Elle est très performante pour l’affût, notamment grâce à son point lumineux visible au lever du jour et à la tombée de la nuit, mais à notre avis trop lourde pour les longues approches d’été. La carabine étant déjà d’un poids de 3,5 kg, l’optique et son montage la portent à 4,5 kg. Son prix sans optique est de 1975 € en canon de 58,6 cm et 2059 € en 51 cm. La qualité a un prix, mais reste à vie.

L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 6
L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 7
Le chargeur contient quatre munitions, plus une dans la chambre.
L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 8
L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 9
Le canon fileté permet de visser un modérateur de son, mais ce dernier n’est pas indispensable en calibre 222.Rem, d’autant qu’il déséquilibre l’arme.
L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 10
L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 11
La culasse sécurisée à 6 tenons est un travail d’orfèvre de l’armurerie allemande.

TÉMOIGNAGE :
FLORIAN BARTHÉLÉMY DE L'ARMURERIE BARTHÉLÉMY & CO

Florian BARTHÉLÉMY est un armurier incontournable de Sologne. Il propose un stock d’armes neuves et d’occasion impressionnant et au juste prix. Formé à l’école d’armurerie de Saint-Étienne, il a intégré la prestigieuse armurerie liégeoise Lebeau-Courally, puis a rejoint la réputée HARTMANN & WEISS à Hambourg, en Allemagne. Il a repris ensuite l’armurerie La Canardière à La Ferté-Saint-Aubin, aux portes de la Sologne, devenue depuis BARTHÉLÉMY & CO.

L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 12

Frank TISON : Que pensez-vous des armes ANSCHÜTZ ?
Florian BARTHÉLÉMY : La marque ANSCHÜTZ est connue par tous les armuriers comme une référence pour ses qualités de fabrication et de précision. Ce sont des armes haut de gamme. Je préfère les carabines de chasse ANSCHÜTZ 1771 ou 1782, à celles de tir sportif en 22 LR, les ANSCHÜTZ 1761. Pour ce dernier calibre, j’oriente plutôt mes clients vers la marque CZ, qui est moins onéreuse.

FT : Quel calibre conseillez-vous pour le tir des nuisibles et du chevreuil ?
FB : Sans hésiter, le 222.Rem, que j’utilise aussi bien pour l’affût et l’approche du renard et du chevreuil. C’est un calibre qui ne fait pas de bruit et qui peut être utilisé sans modérateur de son. De plus, il ne recule pas, et sa rasance permet de tirer loin sans aucune correction si l’arme est réglée à la DRO. Enfin, c’est un calibre classique très répandu. On trouve facilement des balles chez tous les armuriers, à des tarifs très abordables.

FT : Que pensez-vous du calibre 243. WINCHESTER ?
FB : Il est presque deux fois plus puissant que le 222. REMINGTON. C’est intéressant pour celui qui tire le chevreuil au-delà de 100 m, ou qui rencontre de temps en temps des sangliers. Le tir au coffre de la bête noire n’est pas possible avec le 222. REMINGTON, alors qu’il l’est avec un 243. WINCHESTER. Plus léger, le 222. oblige à toucher une zone vitale, comme le cerveau ; ce qui est à proscrire, les risques de perte étant trop importants.

POINTS FORTS

POINTS FAIBLES

L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 13
L'ANSCHÜTZ 1771 : photo 14
Un essai à 100 m très correct dès les premières balles tirées. La détente est remarquable.

FICHE TECHNIQUE

Calibre

222 Rem, existe également en 223 Rem et 204 RUGER.

Canon

Demi-lourd de 51 cm. Fileté pour modérateur de son. Existe en 58,6 cm.

Crosse

En vieux noyer, de type allemande à « dos de cochon » et joue, de longueur 36 cm.

Visée

Sans, boitier percé et taraudé pour la fixation d’optiques.

Boîtier et mécanisme

Boîtier en acier haute résistance avec brevet ANSCHÜTZ Wave Style, verrouillage à 60° par tête de culasse à 6 tenons.

Chargeur

4 coups + 1 dans la chambre.

Sûreté

Bouton coulissant à droite de la culasse qui bloque la gâchette.

Détente

Directe, réglable de 1 à 2 kg.

Poids

3,5 kg (4,5 kg avec l’optique)

Fabricant – Pays

ANSCHÜTZ à Ulm, Allemagne.

Prix

À partir de 2058 €, selon options.

Distributeur

RUAG-AMMOTEC