En 2023, les chasseurs sont bien des ruraux

En 2023, les chasseurs sont bien des ruraux

À l’approche de l’ouverture générale de la chasse, Willy SCHRAEN a divulgué une enquête socio-économique afin de mieux connaître les chasseurs et leur place dans la société en 2023.

Ce n’est pas une nouveauté, depuis des décennies, à l’image d’autres groupes ou corporations, les représentants des chasseurs, en l’occurrence cette année la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) font réaliser des études pour mieux connaître le profil des chasseurs français, leur poids économique et leur apport sociétal. Il y a trente ans, en 1993, c’est le fameux rapport PINET qui servit de référence pour orienter les politiques cynégétiques à l’approche de l’an 2000. Peut-être entre février et juin dernier avez-vous reçu un questionnaire en ligne sur la chasse. En effet, celui-ci avait été envoyé à tous les chasseurs ayant renseigné une adresse électronique lors de la validation de leur permis de chasser. Avec 144.000 retours, on ne peut que souligner le fort taux de réponse de cette population, sans doute consciente des enjeux d’une meilleure connaissance de leur loisir.

En 2023, les chasseurs sont bien des ruraux : photo 2

Sans rentrer dans le détail de l’une ou l’autre de ces deux enquêtes, vous pouvez d’ailleurs télécharger le communiqué de presse de la FNC en suivant ce lien, il est intéressant de comparer les données recueillies à 30 ans d’écart. Si les méthodes de ces deux sondages sont évidemment différentes, certaines données collectées sont néanmoins comparables, à commencer par le nombre de chasseurs. Ainsi en 2023, 963 571 chasseurs ont validé leur permis de chasser contre 1 625 000 en 1993, ce qui représente une baisse des effectifs d’environ 40%. À en croire les associations anti-chasse, cette baisse des effectifs s’est accompagnée d’une évolution sociologique faisant des chasseurs majoritairement des urbains. L’enquête de 2023 bat en brèche cette affirmation puisque 75% des chasseurs vivent aujourd’hui en zone rurale et 85 % se considèrent comme ruraux. En 1993, les chasseurs habitant dans ces petites communes de moins de 2000 habitants étaient 67,8 %. Si les modes de calculs de l’Insee évoluent, il ressort de ces chiffres que la chasse est encore et toujours une activité de ruraux, et ce d’autant plus si l’on suppose que la population française s’est davantage urbanisée ces dernières décennies. Voici confirmation, s’il en était besoin, que les associations anti-chasse ne font que brasser des fake-news.

QUELQUES CHIFFRES À RETENIR

3,3 % des chasseurs sont des femmes. Bien que faible, cette proportion est en hausse. De 25 000 en 2014, les chasseresses sont aujourd’hui 31 200.

44, c’est le nombre de sorties annuelles moyennes dont 20 consacrées à des chasses en battue.

En 2023, les chasseurs sont bien des ruraux : photo 3

4,2 milliards, c’est le montant en euros des dépenses des chasseurs français.
87% des chasseurs exercent des actions bénévoles en faveur de l’environnement, d’aménagements de chasse, d’activité socio-culturelles ou d’entretien des territoires.

98 % des chasseurs chassent à tir.
69 % des chasseurs chassent le sanglier.
65 % des chasseurs chassent le petit gibier de plaine.