Des accidents de chasse en baisse
L’OFB vient d’éditer son rapport annuel sur l’accidentologie à la chasse. Dans le contexte de contestation actuelle de la chasse, et suite au rapport du Sénat sur la sécurisation de la pratique de la chasse, il était très attendu.
Même s’il est scabreux de s’en réjouir car 6 personnes sont encore mortes cette dernière saison, objectivement la tendance est très bien orientée. Si les pourcentages sont à manier avec précaution lorsqu’ils sont calculés avec peu de cas, les rendant spectaculaires dans un sens comme dans l’autre, ces deux morts de moins par rapport à la saison précédente représentent une baisse de 25% de la mortalité à la chasse. Par ailleurs, il faut noter qu’il n’y pas eu de victime extérieure à l’une des chasses incriminées. Les deux saisons précédentes avaient connu des drames provoquant la mort de trois non-chasseurs, dont la mouvance écolo-anti-chasse avait indécemment profité pour dérouler leur propagande liberticide. Si la sécurisation de la chasse est évidemment un enjeu sociétal, le climat de peur généré par une désinformation propageant l’idée d’une dangerosité accrue de cette pratique relève du fantasme.
Comme effleuré plus haut, ces deux vies épargnées par rapport à 2021/2022 ne caractérisent pas à elles seules une amélioration. En revanche, la baisse du nombre global d’accidents est un indice probant que la chasse est d’année en année plus sécurisante. Les accidents ne provoquant pas la mort concernent tous les tirs par armes à feu induisant des blessures. Avec 78 accidents contre 90, en baisse de 14 %, c’est un autre indice d’amélioration. Enfin, les incidents, ces tirs dangereux qui auraient pu aboutir à des conséquences désastreuses (tir sur des véhicules, des habitations, ou des animaux domestiques) sont eux aussi en baisse de 20 %, et traduisent sans doute mieux que les chiffres précédents une meilleure prise en compte des règles élémentaires de sécurité.
L’OFB rappelle par ailleurs que ces chiffres bien orientés s’inscrivent dans un contexte de très forte augmentation des populations de grand gibier (Environ 800.000 sangliers prélevés par an et 1.500.000 grand animaux au total), et l’on sait que la plupart des accidents surviennent lors de battues au grand gibier. Alors même que les chasses au grand gibier continuent de se développer avec l’usage d’armes de plus en plus puissantes, la diminution du nombre d’accidents témoigne objectivement des efforts entrepris par les instances cynégétiques depuis plusieurs décennies. C’est un travail de long terme qui impose humilité et constance, à l’opposé de la propagande opportuniste, malveillante et malhonnête des profiteurs de drames que sont les groupuscules anti-chasse.
Cette propagande avait poussé le Sénat à commettre un rapport formulant des préconisations, certes pertinentes, mais pour la plupart déjà appliquées. De même, les chasseurs n’avaient pas attendu ces drames pour agir et la formation décennale à la sécurité imposant à tous les chasseurs de subir une remise à niveau sécuritaire tous les dix ans était une initiative supplémentaire portées par Willy SCHRAEN et dont l’application récente ne permet pas encore de mesurer les effets. L’objectif de « zéro victime » reste le cap de tous les responsables cynégétiques.
