Bien se comporter au ferme

Bien se comporter au ferme

Les années à gland font des sangliers méchants. Si ce dicton s’avère juste, alors il va falloir redoubler de méfiance, particulièrement durant cet automne où les sous-bois sont tapissés des fruits du chêne.

Les sangliers se sentant acculés, qu’ils soient blessés ou non, représentent pour les chiens et pour le chasseur un réel danger. Pour intervenir sur un ferme, le moment ou le sanglier fait face aux chiens, d’un côté ou de l’autre de la ligne de tir, il convient d’être prudent et de respecter des règles de base afin d’éviter l’accident voire le drame.

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SE HÂTER LENTEMENT

Ce sont bien souvent les traqueurs et piqueurs qui se retrouvent dans la situation de gérer les fermes, afin d’abréger les souffrances de l’animal de chasse et d’éviter tous risques pour les chiens. Il est nécessaire d’intervenir au plus vite mais sans précipitation.

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LE CHOIX DES ARMES

Que ce soit muni d’une arme à feu, d’un épieu ou d’une simple dague, il convient de respecter quelques règles élémentaires que nous rappellent Laura, Maxime et Clément, tous traqueurs expérimentés et qui n’en sont pas à leur premier tête-à-tête avec « sus scrofa ».

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DERRIÈRE LES LIGNES

Avant même d’envisager de se retrouver face à face avec la bête noire, si l’animal chassé et les chiens ont sauté la ligne de tir, les traqueurs doivent s’assurer que toute la ligne est informée de leur présence. Car, s’il est préférable de stopper la traque en cas de ferme, il est essentiel d’informer tous les postés présents sur la ligne concernée que des traqueurs se trouvent désormais derrière eux dans leur champ de tir. Les nouveaux moyens de communication facilitent la circulation de l’information mais une sonnerie peut également être prévue à cet effet, gérée par le chef de ligne ou le posté le plus proche de l’action.

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EN SILENCE !

Une fois la ligne traversée, Didier, chef de traque qui sévit dans l’Est de la France, insiste sur le fait qu’il faut arriver discrètement sur le lieu où le sanglier se retrouve bloqué par les chiens, ne pas hurler afin de ne pas exciter la meute et éviter ainsi de se faire repérer par le sanglier qui préfèrera toujours viser l’homme pour s’offrir une porte de sortie. Il faut bien analyser la situation, le nombre de chiens, la taille du sanglier et voir quel est son état, s’il peut se déplacer ou s’il est touché dans les zones arrières, le rendant ainsi moins mobile.

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EN BINÔME

Autre point important, il est préférable de se rendre au ferme à deux. Maxime et Laura, tous les deux gardes en Sologne, le confirment. Pendant que l’un attire l’attention de l’animal l’autre peut intervenir sans prendre le risque de se frotter à la mâchoire de la bête noire, l’un équipé de son fusil et de sa dague et l’autre d’un épieu, ils peuvent ainsi faire face à toutes les situations.

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SANS FUSIL

Lorsque les chiens trop mordants sont pendus au sanglier, l’arme blanche s’impose et il faut rentrer dans la mêlée, toujours par l’arrière de l’animal, saisir son oreille et viser une zone vitale. Si certains cherchent le cœur, d’autres préfèrent attaquer la gorge.

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PROVOQUER LA CHARGE

Autre cas de figure, capter l’attention du sanglier et l’inciter à vous charger pour le tuer d’une balle à bout portant, voire à bout touchant, mais pour cela il faut avoir un self-control à toute épreuve et ne pas lâcher sa balle trop vite au risque de manquer l’animal et se retrouver en fâcheuse posture. Il faut laisser le sanglier fondre sur vous, et surtout ne pas paniquer… affaire de spécialiste, sans aucun doute.

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SELF CONTROL

Clément qui mène la battue et habitué à ce type de confrontation le répète, « il faut être confiant et ne pas aller au ferme la peur au ventre car c’est là que peuvent arriver les accidents. Sur les petits sangliers, les chiens arrivent rapidement à les maîtriser mais sur les gros où ça « cogne » mieux vaut être deux, arriver en discrétion, se calmer et agir vite pour préserver les chiens. »

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QUAND SANGLIER FÂCHÉ

Ne jamais oublier que le sanglier, qu’il soit blessé ou acculé, peut infliger de très importantes blessures aux chiens mais aussi à l’homme. Chaque année, des chasseurs le payent cher et se retrouvent aux urgences, même sans avoir commis d’erreur… alors soyez prudent, ne laissez pas l’adrénaline prendre le dessus, et agissez toujours le plus en sécurité possible.

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