B.B., Barbara et les rats

B.B., Barbara et les rats

Entre nous, la morte saison porte souvent mal son nom, et l’actualité de la chasse a été pour le moins vivante ces dernières semaines. Pour le meilleur, avec cette initiative unique à ce jour de la Fédération Nationale des Chasseurs d’organiser une grande manifestation virtuelle. L’analyse est complexe puisqu’il n’existe aucune référence, mais 380.397 personnes ont apporté leur soutien à cette idée : « Laissez respirer les ruraux ». Pour un public pas forcément très connecté, un tel chiffre n’est pas une paille ! Deux semaines plus tard, les urnes ont parlé et les idées anti-ruralité ont fait long feu. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Brigitte BARDOT, notre ex-égérie nationale a été condamnée pour injures envers les chasseurs en générale, et Willy SCHRAEN en particulier. Souhaitons que cette décision fasse jurisprudence pour nous éviter d’être la seule catégorie de français contre laquelle on peut attiser la haine sans conséquence judiciaire.

Parlons donc justice, mais cette fois pour le pire. Car le Conseil d’État a jugé bon, en rendant illégale la chasse à la glu, de priver quelques papis provençaux d’un mode de chasse inoffensif, puisque capturant des grives vivantes. Notre ministre de tutelle, Barbara POMPILI, estime que c’est une grande avancée pour la biodiversité. Il n’y a bien que sur ce point qu’elle est en accord avec Brigitte BARDOT. Ainsi, ne plus capturer vivants quelques milliers d’oiseaux d’espèces qui se portent à merveille serait une avancée pour la biodiversité. Dans le même temps, les éoliennes promues par la ministre massacrent des milliers d’oiseaux, espèces protégées confondues. Cherchez l’erreur.

En fait, l’objectif n’a rien d’écologique. C’est Éric CAMOIN, le président de l’Association de Défense des Chasses Traditionnelles à la Grive qui l’assène, le but est d’interdire peu à peu un maximum de modes de chasse, en commençant par les moins pratiquées. Une stratégie du grignotage façon rongeur, qui justifie peut-être la tolérance en l’encontre des rats infestant des logements strasbourgeois, dont la municipalité verte de la ville entend interdire la régulation, au nom du bien-être animal. Chez AIR & NATURE, de la bienveillance à l’égard des rats, on sourit.