Ainsi font, font, font, un seul petit tour et puis s’en vont…

Ainsi font, font, font, un seul petit tour et puis s’en vont…

Entre nous, la fessée reçue par Yannick JADOT, candidat d’Europe Écologie les Verts à l’élection présidentielle agit comme une caresse pour tous ceux qu’il entendait priver de leur mode de vie*, nous tous en l’occurrence. La pathétique quête pour rembourser ses frais de campagne, rajoute à notre satisfaction, certes pas très charitable, de le voir ainsi déchu. Dans un bel élan collectif, l’ensemble du monde de la ruralité semble voir, dans l’échec de Yannick JADOT, la bonne nouvelle de ce premier tour des élections présidentielles.

Loin de nous l’idée de doucher cette satisfaction, mais l’écologie politique n’est pas amoindrie pour autant. Chez AIR & NATURE, nous ne nous permettrions pas de donner le moindre conseil de vote pour l’un ou l’autre des candidats. Mais, puisque nous sommes chasseurs et tireurs, nous nous autorisons à vous alerter sur ceux qui exècrent notre mode de vie, nos goûts, nos loisirs. Et de toute façon, que l’on soit de gauche ou de droite, il existe toujours des candidats qui nous permettent de glisser un bulletin dans l’urne, sans trahir la ruralité. Du moins était-ce le cas en ce premier tour. Mais pour ce qui concerne Europe Ecologie Les Verts, les choses sont claires, ils nous vomissent, nous les représentants d’un monde ancien, archaïque selon eux. Et il ne faudrait pas nous réjouir trop vite, car leur déroute n’est qu’apparente.

JAMAIS UN ÉCOLOGISTE N’A BRILLÉ AUX PRÉSIDENTIELLES

Rappelons-nous que jamais un candidat écologiste n’a brillé aux présidentielles, et mis en parallèle avec les 2,31% d’Eva JOLY en 2012, les 1,57% de Dominique VOYNET en 2007, ou même les 5,25% de Noël MAMÈRE en 2002, ce score n’est pas si ridicule, surtout qu’en nombre d’électeurs effectifs (1,6 Millions) il n’a jamais été aussi important**. Mais, ils avaient « cartonné » aux municipales et ont fortement reflué la semaine dernière objecteront certains.

Alors certes, plusieurs grandes villes sont tombées aux mains de ceux qui s’affichent écologistes, mais nombre de ceux qui souscrivent à ces tendances se retrouvent aussi chez Jean-Luc MÉLENCHON qui, lui, ne présentait, alors, pas de candidats dans toutes les municipalités. Certes, tous les électeurs de Jean-Luc MÉLENCHON ne sont pas des anti-ruraux notoires, mais ils sont cependant nombreux, et lui ne cache pas sa détestation des chasseurs. Si l’on additionne les suffrages qui se sont portés sur le candidat de la France Insoumise et sur celui d’Europe Écologie Les Verts, le vivier de nos farouches opposants est bien plus garni. Mais, autant que l’opposition frontale à la chasse et aux valeurs rurales, notre souci c’est l’ignorance née de la distance grandissante entre le quotidien de la majorité de nos concitoyens et la vie à la campagne. Dans un pays où la confrontation est la norme, et où l’ambition politique au plus haut sommet est « d’emmerder certains Français », cette ignorance de la campagne réelle peut difficilement aboutir à autre chose que des contraintes.

Aussi, n’avons-nous d’autre solution que de communiquer sur nos passions, de devenir, chacun, des ambassadeurs du mode de vie rural, pour espérer une meilleure acceptation, et conserver quelques libertés. La Fédération Nationale des Chasseurs s’y emploie, avec notamment son dernier clip sur les chaines de télévision. Mais, lorsque l’on voit que celles du « service public » ont initialement refusé de diffuser ce spot, on mesure combien les obstacles sont nombreux et les réseaux des « guignols » de l’écologie efficaces. Le point commun entre éleveurs, agriculteurs, dresseurs, pêcheurs, chasseurs, etc. est la détestation commune que nous vouent ces antitout. Aussi, quelle que soit l’issue du second tour de cette élection, il nous faudra peut-être montrer notre force et notre unité, comme il avait été prévu de le faire lors de la manifestation avortée de mars dernier. Les espagnols eux nous ont montré la voie… à suivre !

* Entre autres sa proposition d’interdire la chasse les week-end et pendant les vacances scolaires.

** Source : france-politique.fr