2022, année hédonique

2022, année hédonique

Entre nous, toute l’équipe d’AIR & NATURE vous souhaite une très heureuse année, et surtout beaucoup de plaisir à la chasse. Le plaisir de chasser, mais aussi d’arpenter les pas de tir, pourrait bien être le combat à mener en 2022. Nous en voulons pour preuve la levée de boucliers, les cris d’orfraie de bonnes âmes indignées, lorsque que Willy SCHRAEN, le 9 novembre dans l’émission Les Grandes Gueules, sur RMC, eut cette sortie « t’as pas compris qu’on prend du plaisir dans l’acte de chasse », complétant même son propos par un « rien à foutre de réguler ». Et oui, aussi étrange que cela puisse paraître à certains, si nous nous levons à l’aube le dimanche pour aller à la chasse, c’est par plaisir.

Nous avons tous une définition différente de ce que la chasse représente, mais les mots loisir, mode de vie, passion réunissent la plupart d’entre nous. Le LAROUSSE donne comme définition de la passion « état affectif intense et irraisonné qui domine quelqu’un » et pour synonymes : appétit, désir, tentation. Autant de qualificatifs qui reposent indiscutablement sur une recherche de plaisir, un véritable hédonisme.

TRANSFORMER LE BONHEUR QUE NOUS AVONS À CHASSER, EN PLAISIR COUPABLE

Pourtant, qu’une passion puisse être une source de plaisir semble heurter la morale d’Hugo CLÉMENT ou Pierre RIGAUX. Mais, ne nous y trompons pas, ce qu’ils recherchent, c’est transformer le bonheur que nous avons à sortir nos fusils ou nos carabines, en plaisir coupable, voir pervers, aux yeux de ceux qui n’en ont jamais fait l’expérience. L’étape suivante étant de condamner, et faire interdire, toute chasse que ces derniers jugent « non-utile ». Il ne resterait dès lors que les chasses de régulation. La récente et ultra-locale pétition pour la fin de la chasse aux chamois dans les Alpes-Maritimes procède de cette logique. L’argument des promoteurs de cette initiative est bien de justifier la fin de la chasse du chamois, car il ne commet aucun dégât, et n’est chassé que pour le plaisir. Mais, il faut reconnaître que, depuis des années, nous avons tendu les verges pour nous faire battre. En justifiant la chasse par son utilité, nous avons savonné notre propre planche.

Si nous ne voulons pas, dans les années à venir, être réduit au rôle de fonctionnaires bénévoles exécutant une mission de service publique de régulation de sangliers entre deux lotissements, ou plaisir suprême, de maitrise d’une population de ragondins dans un parc urbain, il faut revendiquer aujourd’hui la défense de tous les modes de chasses.

2022 doit être l’année où nous assumerons de chasser et de tirer pour le plaisir, c’est assurément la meilleure des résolutions.