10 conseils pour préparer votre chien pour l’ouverture
À l’heure où vous lirez ces lignes, nombre d’entre vous auront déjà commencé à se préparer pour le jour tant attendu de l’ouverture : validation, munitions, vérification des armes, achat de nouvelles tenues, etc. En chasseur aguerri, vous n’oublierez rien. Mais qu’en est-il de votre auxiliaire ? Sera-t-il prêt pour le jour J ? De sa préparation physique à son équipement, voici tout ce à quoi il faut penser le concernant.
1 - QUI DIT SPORT, DIT ENTRAÎNEMENT
Aligner d’amples lacets en plaine pour bloquer rouges ou grises nécessite une parfaite forme physique de votre auxiliaire, tant sur le plan squelettique que musculaire. D’autant que, selon le biotope, il ne parcourra pas moins de 80 à 100 km le jour de l’ouverture. À l’instar d’un sportif, il lui faut impérativement s’entraîner avant d’entrer en scène. Cette préparation passe par une alternance de séquences de marche, de trot, puis de course, au moins deux mois avant le jour J. Préférez un rythme si possible journalier, plutôt que de longues sorties de temps à autre.
2 - CÔTÉ RÉGIME
Pas question de faire de son chien un athlète sans régime alimentaire approprié. Surcharge pondérale, et a contrario maigreur excessive sont à proscrire. Le chien doit pouvoir puiser dans ses réserves et nécessite donc une nourriture adaptée. Ce régime devra être en corrélation avec l’effort demandé (nombre de sorties, biotope, gibier… ), et tenir compte du poids, de l’âge et d’éventuelles pathologies. Demandez conseil à votre vétérinaire.
3 - LA PRÉPARATION « PSYCHOLOGIQUE » DU JEUNE CHIEN
Âgé de quelques mois, votre nouvel auxiliaire va débuter sa toute première saison de chasse et être confronté à des éléments jusqu’alors inconnus. Au préalable, faites-lui découvrir différents biotopes et n’hésitez pas lui faire rencontrer des animaux domestiques, tels que vaches et chevaux, pour lui faire prendre confiance. Si vous en avez la possibilité, mettez-le également en présence de gibier.
4 - RÉVISEZ LES BASES
Après plusieurs mois d’inactivité cynégétique, il est possible que les sujets les plus passionnés, pressés d’en découdre, sortent quelque peu de la main de leur conducteur. Aussi est-il nécessaire, avant la chasse, de leur remémorer quelques règles élémentaires : la marche en laisse, le rappel et les indispensables positions « assis » et « down ». Pour les sujets les plus fougueux, un bref séjour chez un dresseur professionnel peut être envisagé, ou tout du moins un collier de dressage pourrait vous être utile.
5 - GARE AU COUP DE CHAUD
En début de saison, votre auxiliaire évoluera probablement sous des températures élevées. Privé de glandes sudoripares, le chien ne transpire pas et assure sa régulation thermique par sa seule respiration. Ces températures combinées à un effort soutenu peuvent provoquer ce qu’on appelle communément un « coup de chaleur ». Celui-ci se traduit parfois par une intoxication de l’organisme, voire par un arrêt cardiaque dans les cas les plus graves.
À titre préventif, il vous revient donc d’hydrater votre chien. Prévoyez une bouteille d’eau fraîche afin de l’abreuver à satiété. Il existe des gamelles aisément transportables dans une poche afin de pouvoir l’abreuver sur le terrain, et également des tapis rafraîchissants pour chien.
6 - LE CHIEN, C’EST LE PIED
Sols rocailleux, chaumes de blé, ou encore ronciers sont autant de terrains agressifs qui vont mettre à rude épreuve les pieds du chien. Un traitement préventif visant à renforcer les coussinets est donc fortement conseillé. Pensez également à raccourcir les griffes pour éviter tout retournement qui priverait votre chien de sortie. Enfin, à chaque retour de chasse, vérifiez bien les coussinets, mais aussi les espaces interdigitaux au creux desquels s’enfoncent souvent les épillets. Prises entre les poils, ces graminées ont tendance à migrer sous les chairs et peuvent créer des abcès nécessitant une intervention chirurgicale, si elles ne sont pas traitées en temps et en heure.
7 - PRÉVENIR PLUTÔT QUE GUÉRIR
Votre auxiliaire va évoluer dans un milieu sauvage et, de fait, se trouver en présence de nombreux acariens, bactéries et autres virus qui sont autant de dangers. Veillez par conséquent à ce que son carnet de vaccination soit à jour. Sans doute est-il même judicieux d’anticiper les rappels, et de réaliser les injections 2 à 3 semaines avant l’ouverture, afin qu’il bénéficie d’un arc de défense biologique durant la saison. La même remarque s’applique au vermifuge qui devra être renouvelé peu de temps avant le jour J. Enfin, pensez à protéger votre compagnon, contre les parasites externes, puces, tiques, phlébotomes, etc…
8 - PREMIERS SOINS
Votre chien de chasse n’est jamais à l’abri d’un incident ou d’un accident : coupure de barbelés, plombs de chasse, piqûre d’insecte, morsure de vipère, etc… Bien qu’une intervention du vétérinaire soit le plus souvent inévitable, il est toutefois judicieux d’avoir avec soi une trousse de premiers secours.
Sans dresser une liste exhaustive, celle-ci doit au minimum contenir un antiseptique, un nécessaire à pansements (compresses, bande Velpeau, ciseaux, sparadrap…), un médicament antihémorragique, éventuellement des agrafes et un crochet pour enlever les tiques. Gardez aussi toujours sur vous le numéro de téléphone du cabinet vétérinaire le plus proche.
9 - POUR NE PAS LE PERDRE
Aussi efficaces soient les méthodes d’identification qui, rappelons-le, sont obligatoires, elles ne doivent en aucun cas se suppléer à un mode de reconnaissance immédiat : tube, médaille, ou collier gravé, renseignant vos nom et numéro de téléphone. Notre préférence va vers les colliers PVC gravés dans la masse, ou ceux en cuirs équipés d’une plaque métallique pour leur fiabilité, les tubes et médaillons ayant une fâcheuse tendance à s’accrocher dans la végétation, avant de s’arracher.
10 - QUID DE SON ÉQUIPEMENT ?
Tout comme vous, le chien nécessite un équipement adéquat et en parfait état. Avant le début de saison, nettoyez et désinfectez caisse de transport ou remorque, et vérifiez que celles-ci ne présentent pas de défauts susceptibles de blesser votre auxiliaire. Assurez-vous également de l’état des laisses et colliers, car l’humidité et le temps viennent parfois à bout des coutures et des ressorts de mousqueton. Pour ceux qui utilisent un collier d’éducation ou de géolocalisation, n’omettez pas de le recharger, ou de l’équiper de piles neuves, et bien évidemment de vérifier son fonctionnement. Pour les modèles à piles, notons qu’il est utile de changer régulièrement le joint, de façon à conserver les propriétés d’étanchéité du récepteur.
Hommes et chiens bien préparés et bien équipés, vous voilà fin prêts pour ce grand moment de complicité qu’est l’ouverture générale de la chasse.