SIA toujours plus loin… dans le temps

Les chasseurs avaient déjà « bénéficié » d’un report de 6 mois pour se mettre en règle avec cette nouvelle disposition. Manifestement, cela n’a pas suffi et le Service central des armes et explosifs du ministère de l’Intérieur se voit contraint d’accorder un délai supplémentaire d’un an. Le ministère de l’intérieur, trop optimiste lors du lancement du SIA, envisageait que l’ensemble des chasseurs actifs aurait rempli cette formalité en 1 an. Mais, tous les Français ne sont pas des Parisiens connectés. De plus, les services de l’État semblent bien avoir sous-estimé la réticence des honnêtes gens* à accepter d’être fichés comme des délinquants. Des personnes pas nécessairement toutes âgées mais refusant le numérique, ne chassant que sur leur commune, avec un fusil hérité de leur père ou de leur grand-père, souvent acquis il y a plusieurs décennies, ne voient aucun sens à se ficher eux-mêmes, et vivent au contraire très mal ce qu’elles ressentent comme une stigmatisation. Quelques excursions à la campagne auraient dû suffire aux agents du ministère pour le comprendre. Pour ceux qui se heurtent à des difficultés pour créer leur compte, cette année supplémentaire devrait permettre au SCEA de déployer des moyens mieux calibrés pour l’entreprise. Mais, on ne nous ôtera pas de la tête que créer un système si complexe mais totalement inutile pour la sécurité publique a de fortes chances d’être voué à l’échec. Souhaitons que les progrès attendus en termes de simplifications administratives soient au moins au rendez-vous. Nous vous en reparlerons bientôt avec l’édition maison de la carte européenne d’arme à feu. Et bientôt, le 27 février, les tireurs sportifs seront aussi concernés. Les compétitions et déplacements fréquents de ce public ainsi qu’un parc d’armes plus récents que les armes de chasse devraient susciter à un meilleur taux d’inscription.