Savoir acheter une arme d’occasion

Savoir acheter une arme d’occasion
Un marché pléthorique pour les armes d’occasion où les bonnes affaires côtoient les mauvaises.

Le marché de l’occasion est assez riche et dynamique pour offrir de réelles opportunités… Encore faut-il savoir les saisir en sachant reconnaître la bonne affaire de la mauvaise…

1 - CE QU’IL FAUT ÉVITER

Souvent l’achat d’une arme d’occasion se fait sur un coup de cœur parce qu’elle est en bon état apparent, que vous l’avez bien en main et qu’elle vous tape dans l’œil ! Cette démarche naturelle doit cependant être complétée d’un examen plus technique si l’on ne veut pas être déçu à l’usage, voire pire, mettre son intégrité en danger…

  1. L’examen de la crosse ne doit révéler aucune fissure, en particulier au niveau du col de crosse.
  2. Les jeux excessifs sur les bascules des juxtaposés et superposés sont à fuir.
  3. Autre « tare sans issue » pour un fusil, le gonflement d’un canon que l’on repère avec une bourre grasse qui doit coulisser avec la même résistance sur toute la longueur.
  4. De même, l’usure exagérée des canons est rédhibitoire.
    • Elle se mesure par pesée sur les armes lisses, la différence par rapport à la pesée initiale au banc d’essai ne doit pas dépasser les 10 %.
    • Il faut essayer sur cible les armes rayées, le groupement ne doit pas excéder les 5 cm à 100 m.
  5. Pour les express, la convergence des canons doit rester dans un cercle de 10 cm à 50 m.
  6. Pour les semi-automatiques, lisses ou rayés, seul un essai au stand permet d’évaluer leur bon fonctionnement chambrage/éjection avec toutes les charges.
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Un jeu excessif de la bascule du fusil, une perte de poids du faisceau ou le gonflement d’un canon sont des défauts à fuir…
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Avec une arme semi-automatique, il faut vérifier sur le terrain l’absence de raté avec différentes charges, en particulier les légères… Ici, une BROWNING Bar affichant fièrement 20 saisons !

2 - CE QU’ON PEUT RATTRAPER

  1. Des rayures et des chocs sur la crosse ne sont pas des défauts qui risquent d’engendrer une fragilisation du bois.
  2. Des défauts de bronzage n’ont pour seul inconvénient que de produire des reflets métalliques, dérangeants au poste, les jours ensoleillés.
  3. Quelques légères piqûres du canon n’altèrent en rien la régularité des gerbes ou le groupement des balles.

Ces petits défauts, marques du temps, peuvent facilement se rattraper pour un coût raisonnable et ne sont donc pas rédhibitoires pour une décision d’achat. Même un léger jeu de verrouillage se corrige au même titre qu’un petit enfoncement sur un canon lisse, mais là pour un coût légèrement supérieur. En fait, tout, ou presque, est rattrapable, mais c’est le coût résultant qui fait que l’occasion reste une affaire ou pas !

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Sur une carabine, il faut vérifier l’usure du canon, donc sa précision, et l’absence de fissures graves sur la crosse, ici sur une MANNLICHER-SCHOENAUER des années 50.

3 - CE QUI EST SOUHAITABLE

Un essai au tir reste la meilleure garantie lors de l’achat, mais ce n’est hélas pas toujours possible. Bien sûr, ces prestations représentent un surcoût, que l’on ne regrette cependant jamais au vu de la sécurité et de la pérennité apportées en plus-value à l’arme achetée. Pour différencier les bonnes des mauvaises occasions, une seule règle : savoir évaluer en prenant son temps !

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4 - OÙ ACHETER

Le commerce des armes entre particuliers étant désormais interdit, la meilleure option est de s’adresser à un courtier en ligne ou votre armurier. En effet, le passage chez un professionnel reste la meilleure solution pour acquérir une arme de seconde main en toute sécurité. Révisions, réparations, mise en conformité, montage optique… Autant de prestations qui rassurent l’acquéreur et fiabilise l’achat d’une occasion.

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