Le basset des Alpes

Le basset des Alpes

Rare en France, l’alpenlandische dachsbracke ou basset des Alpes nous vient d’Autriche. Rencontre avec un couple de passionnés d‘une race qui déménage.

Bas sur pattes, entre 34 et 42 cm, robuste, à l’ossature fortement développée et à la musculature ferme, il n’est pourtant pas pataud, bien au contraire. Le standard de la race impose une queue forte à la racine, attachée haut et portée légèrement abaissée. Le poil forme une brosse sur la face intérieure.  Les yeux sont de couleur marron foncé, les oreilles attachées haut, sans pli, lisses, larges et pendantes. Le poil est serré et très dense avec un sous poil épais. Deux couleurs de robes sont admises : la robe fauve foncé tirant sur le rouge dit rouge-cerf avec ou sans tiquetage noir, et la robe noir et feu.

Le basset des Alpes : photo 2

COURAGEUX MAIS CABOCHARD

Compagnon très affectueux, le basset des Alpes n’est cependant pas fait pour la vie citadine. Il peut parfois être cabochard et lorsqu’il a décidé de n’en faire qu’à sa tête, mieux vaut se montrer patient. Courageux, téméraire et combatif, persévérant, endurant et résistant, il est également très fin de nez et ne laisse que peu de chance au sanglier de passer inaperçu.

Le basset des Alpes : photo 3

UN COURANT POLYVALENT

Le basset des Alpes est employé pour la chasse au lièvre, au renard, aux cervidés et au sanglier. Dans son pays d’origine, il est également utilisé pour rapporter le gibier à plumes, et la recherche du gibier blessé pour laquelle il est redoutable. En France, les effectifs sont assez faibles et le nombre de naissances oscille entre 200 et 300 chiots par an.

Le basset des Alpes : photo 4

HISTORIQUE

Le basset des Alpes serait originaire d’Allemagne, des monts Métallifères situés entre Bohême et Saxe. On en trouve mention en 1881 et 1885, lorsque Rodolphe de Habsbourg (Rodolphe d’Autriche 1858-1889, le fils de Sissi) demanda à ses chasseurs professionnels d’emmener, pour ses battues en Turquie et en Egypte, des daschsbracken (chiens courants à pattes courtes). L’Association cynologique d’Autriche reconnaît la race en 1932 sous le nom de basset des Alpes de l’Erzgebirge, comme troisième race de chien de rouge aux côtés des rouges de Bavière et de Hanovre.
En 1975, le nom est modifié en basset des Alpes et la race attribuée à l’Autriche par la FCI. Il est regroupé avec ses autres cousins polonais, hongrois, et allemands au sein du Club des chiens courants de l’Europe de l’Est, affilié à la SCC.

Le basset des Alpes : photo 5

EN PASSANT PAR LA LORRAINE

C’est en Lorraine, aux côtés d’Agathe BEYLSTEIN et Quentin PELTE, un jeune couple passionné de chasse aux chiens courants, que nous retrouvons les bassets des Alpes pour une battue aux sangliers.
« Il y a environ 7 ans, nous voulions trouver un chien pour pratiquer notre chasse favorite, celle du sanglier. Nous recherchions de la poursuite, du ferme et un bon retour, après quelques investigations, notre choix s’est porté sur le dachsbracke, totalement conquis par son caractère courageux et ses qualités physiques atypiques. Nous avons aujourd’hui six bassets des Alpes, et nous nous félicitons chaque jour d’avoir choisi cette race ».

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UN LANCER IMPRESSIONNANT

Après seulement quelques centaines de mètres effectués à travers un taillis assez épais sur un terrain accidenté, les bassets donnent déjà de la voix, d’abord sporadique puis plus rapprochée. Soudain, le concert commence, les petits chiens trouvent un sanglier qui se dirige droit vers la ligne de tir. Croyez-moi, une fois lancés, on oublie vite que nous sommes en présence de bassets. Les chiens s’éloignent très vite et se faufilent à travers la végétation sans aucun problème.

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GÉOLOCALISÉS PAR SÉCURITÉ

Le sanglier est tiré, manqué semble-t-il. Quentin donne de sa pibole et les chiens sont de retour au bout de quelques minutes. Par sécurité, les chiens sont équipés de colliers de géolocalisation car il arrive que leur envie et leur instinct l’emportent sur l’obéissance. De plus, les routes étant omniprésentes, il est plus rassurant pour les chasseurs de connaître la position précise de leurs compagnons.

Le basset des Alpes : photo 8

À peine revenus, c’est une compagnie qui est levée, les bassets se lancent à ses trousses, à vue car la laie meneuse peu motivée pour courir a attendu les chiens jusque dans le roncier. La compagnie arrive à la ligne et elle est tirée cette fois avec plus d’adresse.

Le basset des Alpes : photo 9

Au cours de cette matinée, nous avons eu l’occasion d’apprécier toutes les qualités de la race décrites par Agathe et Quentin. Dès le lendemain, ils seront frais et dispos pour repartir aux trousses de leur gibier favori.

Le basset des Alpes : photo 10

CONTACT

Élevage des Fagnes de la Sarre
Agathe BEYLSTEIN
Tel. : 06.27.89.86.03
Mail : beylsteinagathe@gmail.com